Depuis que l'homme foule cette terre, il s'est nourrit de plantes. Au début, il les a apprivoisé tel un animal sauvage puis l'évolution du vivant, les techniques modernes, la connaissance intellectuelle, lui ont permis de domestiquer ces plantes. La consommation de végétaux fait partie intégrante de notre alimentation et l'heure de la nutrition "raisonnée" nous le rappelle sans cesse, ainsi d'anciens légumes (panais, radis noir, topinambour ...) reviennent en force sur les étalages pour ne pas que l'on omette les bienfaits de leur vertus nutritionnels.
Quant est-il de nos plantes sauvages disponibles dans la nature ?
De Bretagne aux massifs alpins italiens, sur les 12000 espèces de plantes vasculaires en Europe, 1200 peuvent être consommés.
Certaines comme l'ortie ou les chénopodes sont bien anciennes puisqu'elles faisaient partie intégrante du Capitullaire de Villis de Charlemagne (De villis vel curtis imperialibus daté de l'an 81), qui déjà en vantait leurs bienfaits. Celui-ci ayant ordonné la culture dans les jardins royaux de certaines plantes. Au total donc, 90 plantes utiles étaient cultivées comme l'oignon, les radis, les pois mais aussi pour revenir à nos plantes sauvages le maceron, la livèche, la mauve...
Les critères d'identification ont évolués au fur et à mesure du temps, car il faut savoir que certaines plantes toxiques pour l'homme ne le sont pas pour les animaux ou inversement l'alchémille par exemple peut être consommée par l'homme alors que les animaux, eux, l'évitent.
Il est important d'effectuer les cueillettes si possible dans un respect total de la plante et de son environnement en :
- ne récoltant pas les plantes placées sous protection.
- ne récoltant que la quantité désirée, évitant ainsi tout gaspillage.
- ne ramassant les plantes que dans les endroits où elles poussent en abondance, loin du trafic routier important.
- plaçant les plantes dans un contenant adéquat (torchon ou panier osier), après la cueillette.
- consommant les plantes le jour même ou en prévoyant une conservation adaptée car il ne faut pas oublier, qu' une fois cueillies des phénomènes chimiques se mettent en place et peu à peu les plantes perdent l’essentiel de leurs qualités gustatives et nutritionnelles.
La vigilance doit être de mise aussi sur les lieux de cueillette en gardant en mémoire que certaines maladies peuvent nous être transmises par les animaux, et que les effets sont parfois irréversibles. La toxoplasmose est transmise par les chats et la terre, la toxocarose par les chats et les chiens, l'échinococcose par les renards, l’hydatidose par les moutons, la douve du foie est liée aux ruminents.
Quelques exemples de plantes sauvages comestibles :
L'épine-vinette (Berberis vulgaris) dont les fruits riches en vitamine C, sucres, pectines et acide malique se cuisinent de différentes manières ... séchés, en gelée ou en boisson.
Le nombril de Vénus (Umbilicus rupestris) a des feuilles au goût acidulé qui peuvent se consommer crues ou se préparer dans du vinaigre à la manière des cornichons. Elles renferment des sels minéraux, différents minéraux et de la vitamine C.
Le faux-acacia (Robinia pseudoacacia) se parent dès le printemps de fleurs blanches riches en vitamine C. Elles servent à faire d'excellents beignets et se dégustent crues et en accompagnement dans les salades de fruits, mais attention, en forte quantité elles donnent la nausée.
L'aubépine (Crataegus monogyna) possèdent plusieurs parties comestibles : les fleurs blanches sont riches en glucose, manganèse et flavonoïdes et servent à faire de délicieux macarons.
De même pour la reine des prés (Filipendula ulmaria) dont les fleurs sont constituées de flavonoïdes, tanins, hétérosides phénoliques et huiles essentielles, permettent de parfumer les sorbets et crèmes sucrées.
L'argousier (Hippophae rhamnoïdes) contient des fruits riches en vitamine C, provitamine A, vitamine B et acides organiques. On prépare avec des gelées et un jus qui peut accompagner autant les plats salés que sucrés.
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